Qu’on le veuille ou non, on a bien plus en commun avec eux qu’avec le reste du monde. Un lien invisible qui s’apparente à de l’énergie, nous lie fortement à eux.

Etre sociable est devenu une qualité essentielle aujourd’hui. Le réseau que l’on entretient se révèle être souvent d’une aide inestimable. De même pour les relations amicales et amoureuses qui enrichissent profondément nos vies. Mais la relation avec les autres n’est pas chose aisée. 

Après avoir lu le livre « Comment se faire des amis » de Dale Carnegie, j’ai pris conscience de l’importance capitale de développer mes relations avec les autres. J’étais arrivée à un point ou tout le monde m’énervait. Je trouvais les gens décevants et j’avais même peur systématiquement de m’ouvrir aux autres de peur d’être à nouveau blessée. J’ai donc entamé un travail de développement personnel pour me libérer de ce manque de confiance en moi qui entravait tout ce que j’entreprenais. 

C’est ainsi que j’ai expérimenté le pouvoir libérateur du travail avec ses propres parents. La relation que l’on entretient avec les autres est souvent conditionnée par notre éducation. On voudrait ne pas ressembler à nos parents, mais la vérité c’est que nous sommes fait de leur matière et forgés de leurs comportements. 

Qu’on le veuille ou non, on a bien plus en commun avec eux qu’avec le reste du monde. Un lien invisible qui s’apparente à de l’énergie, nous lie fortement à eux. 

Une mère peut ressentir que son enfant est en danger : nous sommes interconnectés à nos parents.

HaÏr ou détester ses parents, c’est envoyer ce message à son propre corps aussi. 

Pourtant, une fois adultes, beaucoup trouvent difficiles de passer plus d’une semaine chez ses parents sans péter les plombs. 

Quand on finit par constater à quel point nous tenons d’eux, le déni commence doucement à s’effriter et l’on peut enfin se percevoir dans sa totalité. Le pardon peut enfin trouver une place pour se faire tout en douceur.  

Nous portons tous en nous un poids plus ou moins lourd de ressentis liés au passé, de colère, d’impuissance provenant de l’enfance. Pour certains, la colère est tellement forte que les relations familiales sont coupées. Cela se transforme souvent en une période de colère, agressivité, anxiété, tristesse profondément enfouis et on peut se retrouver piégé dans des comportements destructeurs inconsciemment au fil du temps. 

Ces émotions, si elles ne sont pas libérées, se transforment en matière physique dans notre corps : le système nerveux se tend avec la colère ou la peur, des hormones sont produites pour se défendre ce qui abime le corps , les muscles autour de la cage thoracique se compriment ce qui empêche de bien respirer, l’acidité augmente dans le corps, le système digestif est impacté… Bref le corps entier ainsi que l’esprit s’abiment à encaisser et conserver ces émotions lourdes et toxiques et si rien n’est fait, cela se transforment finalement en maladie. Le corps nous alerte qu’il faut changer quelque chose de profond.

Identifier la racine de ces sentiments destructeurs nous amènent souvent dans l’enfance ou s’ancrent nos peurs les plus profondes.

Nous ne sommes pas seulement énergiquement liés à nos parent mais aussi à notre lignée d’ancêtre. Nous héritons à la naissance d’un bagage karmique ou culturel de mémoires plus ou moins traumatiques, de sagesse, d’expériences … accumulés par nos ancêtres.

Les parents sont nos meilleurs enseignants si on décide de les percevoir ainsi consciemment. Ils sont nos meilleurs miroirs et notre meilleur terrain de transformation. Pratiquer le pardon et la bienveillance avec nos parents revient à se l’appliquer à soi même.

La présence physique du parent n’est pas obligatoire, même si il est plus « accessible » en se voyant physiquement. Le travail est avant fait avec soi même. Il s’agit de pardonner ses parents, ressentir de l’empathie pour le petit enfant en nous qui a été blessé. Demander pardon car il se peut qu’on ait reproduit ces comportements sur les autres inconsciemment et enfin se pardonner sincèrement pour le mal quel’n s’est fait, se pardonner pour de vrai et démarrer avec une nouvelle perspective. C’est ce qui s’appelle transformer un filtre de réalité. 

Parmi toutes les expériences que j’ai pu faire jusqu’ici, travailler sur ma relation avec mes parents a été de loin l’expérience la plus transformatrice.